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amiante-et-mensonge-notre-perpetuite.com

Historique des luttes

En 1995, Pierre Léonard tombe malade et le pneumologue diagnostique un mésothéliome (cancer de l'amiante). Dès lors, sa sœur et son beau-frère vont mener une enquête minutieuse acharnée afin de comprendre le pourquoi de la chose et remonter au responsable de la maladie. Cette enquête les mène devant l'usine qui broyait de l'amiante à peu de distance de leur domicile et de l'école. Ce dossier a été ouvert en 1995 et l'est toujours aujourd'hui.

Pierre Léonard en 1953, à l'École du Bourg

L'élément déclencheur : la lettre écrite par Nicole Voide, la soeur de Pierre, à la Mairie et à la Préfecture pour savoir ce que faisait cette usine CMMP, et sa motivation sur la recherche de la vérité envers et contre tout pour comprendre.  

C'est au travail acharné de Nicole et Gérard Voide que nous devons aujourd'hui la connaissance du scandale sanitaire et environnemental engendré par le Comptoir des Minéraux et Matières Premières d'Aulnay-sous-Bois (93), qui a broyé de l'amiante bleu, le plus toxique, en plein centre ville, durant des décennies. 

Le Collectif des Victimes et Riverains du CMMP est créé en 2004, regroupant 6 associations : 

L'historique des luttes est consultable dans son intégralité sur http://www.ban-asbestos-france.com/aulnay.htm

Historique des luttes

Brève histoire de l'amiante de l'usine du CMMP 

Cette présentation historique, chronologique et succincte vise à porter à votre connaissance d'une part, la longue lutte menée par une famille, des associations, des scientifiques, des avocats... pour faire connaître et reconnaître ce scandale de pollution environnementale des poussières d'amiante du CMMP, et d'autre part vous présenter quelques dates clefs sur la connaissance et la prévention du risque amiante.

 

L’ancienne usine CMMP (Comptoir des Minéraux et Matières Premières) située 107 rue de Mitry à Aulnay-sous-Bois a broyé de l’amiante, du mica et du zircon (radioactif) durant plusieurs décennies.

 

En France, l'exploitation industrielle et commerciale de l’amiante n'a pas cessé d'augmenter de 1860 jusqu'en 1975, puis a fortement diminué à partir de 1975. En 1997, l'usage de l'amiante a été interdit. À noter cependant que l'amiante est encore produit et utilisé aujourd'hui dans les pays tels que l'Inde, la Chine, une grande partie des pays africains et latino-américains comme en France dans les années 1970.

 

De nombreux documents, études et rapports publiés depuis le début du 20ème siècle constituent la preuve d'une connaissance très ancienne des dangers de l'amiante. L'importance de la toxicité est progressivement établie et en corollaire la législation et la réglementation évoluent.

 

Ainsi ces dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection des travailleurs et à l'installation industrielle susceptible de créer des risques ou de provoquer des nuisances pour la santé et la sécurité des riverains confèrent à l’État des pouvoirs (réglementation, contrôle, sanction...).

 

En toute complaisance et en toute impunité, l'usine d’amiante du CMMP a pollué l’atmosphère d’Aulnay-sous-Bois et de Sevran.

 

1906 – Première description de cas de fibrose pulmonaire chez des sujets exposés à l'amiante par l'inspecteur du Travail Denis AURIBAULT.

 

1913 – Prévention du risque amiante, décret du 10 juillet 1913 relatif à l'hygiène et la sécurité des travailleurs : obligation aux employeurs d'aspiration à la source des poussières dangereuses.

 

1927 – Connaissance du risque amiante : introduction du terme asbestose (fibrose de l'amiante).

 

1930 – Le cartel des industriels de l'amiante organise dès cette époque le silence autour de la connaissance acquise concernant la relation entre amiante et cancer

(voir le livre d'Annie Thébaud-Mony, la Science Asservie, la Découverte, 2014).

 

1937 - Création de l’usine de broyage et défibrage d’amiante au 107 rue de Mitry à 50 mètres de l’école du Bourg (600 enfants). L’usine est classée « insalubre et dangereuse » mais autorisée malgré la protestation de 102 riverains. Le CMMP promet une activité sans aucune nuisance, des broyeurs enterrés dans des fosses.

Un arrêté préfectoral prévoit l’étanchéité des ateliers. Il ne sera jamais respecté.

 

1938 - Production de centaines de tonnes d’amiante bleu pour les sous-marins de l’armée. 900 tonnes seront « stockées anarchiquement », 500 tonnes évacuées en péniche avant l’arrivée des Allemands.

 

1940-1944 - Installation d’une porcherie de 100 animaux dans les locaux disponibles, et d’un atelier mécanique.

 

1945 - L'asbestose (maladie de l'amiante) est introduite au tableau des maladies professionnelles. Les employeurs ne peuvent pas prétendre ignorer les risques.

 

1949 - Mesures de protection des travailleurs : port de masques en cas d'exposition aux poussières dangereuses.

 

1950 - Création du tableau n°30 des maladies professionnelles pour prendre en charge les pathologies spécifiques à l'amiante.

 

1945-1954 - Reprise de la production d’amiante et de mica, aucune autre information retrouvée.

 

1955 - La poussière se répand sur tout le voisinage : école, cimetière, commerces, jardins et pavillons, terrain du maraîcher.

De multiples plaintes, pétitions, relayées par le Maire « montent » au Préfet. Henri Lefèvre, Inspecteur de salubrité municipale, exige la fermeture des portes et fenêtres que les ouvriers ouvrent pour respirer. La pollution continue.

 

1956 - Nouvelles plaintes. Nouvelle inspection d’Henri Lefèvre qui rappelle l’existence de l’école où « les enfants respirent la poussière de cette usine ».

Inspection de Monsieur Hussenet de la Préfecture concluant que l’émission de poussière est insignifiante.

La pollution continue.

 

1957 - Nouvelles plaintes. Nouvelle inspection d’Henri Lefèvre qui exige la fermeture permanente des portes.

En vain, la pollution continue.

 

1959 - Nouvelles plaintes du Maire au Préfet : « émission de poussière d’amiante à partir de 18 H et la nuit, la poussière pénètre dans les maisons ». La Commission d’hygiène municipale prélève des poussières dans l’environnement et les fait analyser.

Le laboratoire de la Préfecture déclare : « très peu de choses nocives ... C’est dangereux, mais il y en a fort peu ». L’inspecteur Hussenet contrôle à nouveau. Il admet qu’il y a « des conditions propres à favoriser des dispersions de poussières dans le voisinage ».

La pollution continue.

S’ajoute désormais à l’amiante et au mica la production de zircon. Le zircon contient fréquemment sous forme d’impureté des corps radioactifs (uranium, thorium) dont les poussières inhalées ou ingérées présentent des risques (de cancer en particulier) pour les personnes subissant cette contamination.

1960 – Le docteur Marty, adjoint au Maire, souligne le risque d'apparition d’asbestose, maladie de l’amiante, en raison de l’empoussièrement important. Le Maire en réfère une nouvelle fois au Préfet : « la production se poursuit la nuit ».

1ère observation de mésothéliome chez des travailleurs de l’amiante.

 

1961 - Nouvelles plaintes, nouvelles interventions du Maire, nouvelle réunion avec l’inspecteur Hussenet. La pollution continue.

Un médecin recommande à un riverain de ne pas laisser leur bébé en poussette dans le jardin.

 

1962 - Incendie le 6 Juillet. Des pompiers sont hospitalisés. Des bâtiments sont détruits mais la production d’amiante ne s’arrête pas pour autant.

La poussière s’échappe maintenant aussi par les bâtiments éventrés. Nouvelles plaintes des riverains.

 

1963 - Le directeur de l’usine déclare à un conseiller municipal que « jamais on ne le sortira de là ».

La pollution continue.

 

1965 Premier mésothéliome décrit en France

 

1968 - Le CMMP installe un système moderne de traitement du minerai à la vapeur à très haute température mais encore plus polluant. Malgré les plaintes qui redoublent, le Préfet de Police émet « un avis de tolérance » considérant « les inconvénients comme minimes ».

Le Maire se plaint au Préfet de la diffusion de « poussières jusqu’à 160 m de la cheminée de l'usine et à l'intérieur des habitations ».

 

1969 - Nouvelles plaintes des riverains. Un voisin de la rue du Trianon s’entend répondre par le service hygiène et sécurité publique de la Préfecture de police qu’il n’y a « ni gène ni danger ». La pollution continue.

 

1970 - Nouvelle inspection préfectorale conclut : « actuellement le fonctionnement de cet atelier est acceptable ».

 

1971 - Pétition des parents d’élèves de l’école du Bourg : « les enfants toussent, pleurent, les gorges sont irritées ». La pollution continue.

 

1972 - Nouvelle inspection du STIIIC (Service Technique Interdépartemental d'Inspection des Installations Classées) qui admet que « la vapeur est chargée de matière ... ». Le silo de 250 tonnes de poudre d’une hauteur de 8 m a été construit sans permission. Il se demande s’il faut « révoquer la tolérance de l’exploitation compte-tenu de la gêne [nuisances] ».

Nouvelle pétition des riverains puisque la pollution est toujours là. Tentative de transférer l’usine dans la zone industrielle du Raincy : refusée, l’usine est jugée trop polluante !

 

1973 - Nouvelle pétition des riverains (77 signatures).

L’Inspection du Travail, dont on peut se demander ce qu’elle a fait pour les ouvriers, déclare que l’atelier d’amiante apparaît désormais désaffecté. Promesse du CMMP de transférer son usine. La pollution continue.

 

1974 - Nouvelles plaintes (60 personnes)

 

1975 – Arrêt du broyage de l’amiante mais poursuite de son commerce (stockage, transport).

Les journaux télévisés informent du risque de cancer lié à l'amiante, et du risque de décès, autour de l'actualité de Jussieu menée entre autres par le chercheur Henri Pézerat.

 

1977 - Installation sans autorisation d’un énorme broyeur produisant plus de 50 tonnes/jour. Bruit assourdissant. Vibrations insupportables pour le voisinage. Nouvelles pétitions. Inspection STIIIC : « poussières répandues sur les toitures des pavillons environnants ». Pour autant la production continue.

Toutes les variétés d'amiante sont classées comme substances cancérigènes avérées pour l'homme par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer)

Médecine du Travail, surveillance réglementaire pour les travailleurs exposés au risque amiante : suivi médical et examens complémentaires.

 

1978 - La Préfecture demande à l’usine de se conformer à la réglementation. Le CMMP, poursuivi par un riverain, est condamné à 1000 F d’amende.

 

1985-1986 - Le CMMP manipule toujours de l’amiante dans son usine d’Aulnay puisqu’il propose de l’amiante en poudre dans l’annuaire professionnel de la chimie.

 

1988 - Le CMMP propose à ses clients une nouvelle fibre en remplacement de l’amiante dont « l’interdiction dans les mastics se précise ».

 

1989 - L'usine ne produirait plus que du zircon : son activité ne relève plus de la législation des installations classées.

 

1991 - Fermeture définitive de l’usine.

 

1995 –- Pierre Léonard habitant rue Francisco Ferrer, puis rue du Marché à 70 mètres de l'usine, déclare un mésothéliome (cancer de la plèvre, maladie spécifique causée par l'amiante) et décède en 1996. La famille découvre l'usine au bout de la rue, une usine de l'amiante. Elle donne l'alerte au Maire et au Préfet.

 

Création de L'association de lutte contre l'amiante Ban Asbestos France née de la rencontre du scientifique Henri Pézerat (pionnier de la lutte contre l'amiante à Jussieu) et d'Annie Thébaud-Mony (directrice de recherche à l'INSERM) spécialiste de la santé au travail) avec Patrick Herman (lanceur d'alerte écologiste). L'association a participé activement, en 1996, à la création de l’ANDEVA et du réseau d'associations de victimes de l'amiante en province.

 

1996 - Décret n° 96-1133 du 24 décembre 1996 relatif à l'interdiction de l'amiante et des produits en contenant.

Création de l'ANDEVA (Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante) à l'initiative de 3 organisations : le Comité Anti-Amiante de Jussieu, l'ALERT (Association pour l’Etude des Risques au Travail) et la FNATH (Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés)

 

1997 Dépôt d'une plainte en justice.

 

1998 – Alerte au Ministère de la santé.

 

1995–2000 La famille enquête aux archives municipales, départementales et en préfecture. A l'issue, remise d'un dossier à la DGS (Direction Générale de la Santé) et à la police judiciaire.

 

2000 1ère réunion publique organisée par la famille, diffusion de 4000 invitations et plus de 100 personnes présentes à la salle Gainville.

Découverte des premiers malades et naissance d'un mouvement citoyen (6 associations, scientifiques, militants, élus, avocats...) qui prend de plus en plus d'importance.

Le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP d’Aulnay-sous-Bois est créé lors de cette réunion.

Création d'ADDEVA 93 (Association Départementale de Défense des Victimes de l’Amiante – Seine Saint Denis)

2000-2009 - Pétitions, réunions publiques, motions au Préfet et au Maire, conférences de presse et manifestations de rue relayées largement par les médias.

 

2001 Les associations reçues en préfecture posent l'ensemble des problèmes : fermeture du site, déconstruction de l'usine en toute sécurité (étude de pollution), recherche active des malades.

 

2002 Le Fonds d'Indemnisation des Victimes de l'Amiante (FIVA) est mis en place. Il indemnise les victimes de pathologies professionnelles et environnementales liées à l’amiante ainsi que leurs ayants droit.

 

2005 À l’appel des associations, 300 personnes défilent dans les rues d’Aulnay. Des enfants sont en tête du cortège. Sur les pancartes est écrit « je ne veux pas d’amiante à côte de mon école ». Les noms des victimes sont lus au micro et des fleurs sont déposées sur les grilles de l'usine.

 

2007 La CIRE (Cellule Interrégionale d’Épidémiologie d'IDF) /antenne de InVS (Institut National de Veille Sanitaire) publie l'étude de santé publique autour du CMMP. Elle apporte la preuve scientifique et officielle du lien entre la pollution environnementale et les malades (les associations, avec l'accord des familles, fournissent 35 dossiers pour cette étude).

 

2009 - Création du Comité de Pilotage Amiante de la ville d'Aulnay par la municipalité. Une permanence hebdomadaire d'information est ouverte. Le Docteur Allouch (Président du Comité de Pilotage Amiante) l'assure à titre bénévole, au CMES Louis Pasteur.

 

2009-2013 - Sous la pression des associations, les élèves des écoles voisines ont été déménagés dans des locaux provisoires, puis les bâtiments du site ont été dépollués et déconstruits selon les exigences techniques réglementaires (sous confinement étanche).

Le sous-sol est partiellement dépollué : enlèvement d'une couche de terre de 30 centimètres de moyenne.

Les associations obtiennent l'installation d'une dalle de béton armé sur toute la surface du site en vue de bloquer toute remontée de pollution (amiante, zircon, hydrocarbures).

 

2012 - Publication d'une étude de faisabilité par le groupement scientifique GISCOP93. Elle confirme que 40 000 personnes ont été fortement exposées et qu'il est possible de les retrouver.

Les associations fournissent 100 cas de maladies, géolocalisables dans un rayon de 1500 mètres autour de l'usine.

Ces 2 études sont menées en partenariat avec les associations, une première en France, voire à l'international.

 

2014 - L'ARS (Agence Régionale de Santé) met en place un dispositif de recherche des anciens élèves des écoles voisines de l'usine. Il s'agit de la réalisation d'une promesse du Préfet faite aux associations en 2001.

Un courrier leur est envoyé pour les informer de la pollution environnementale à l'amiante causée par l'ancienne usine du CMMP et leur recommande de prendre contact avec leur médecin traitant. Mais ce dispositif est très limitatif et restrictif pour plusieurs raisons :

- le périmètre retenu inclut seulement 3 écoles (Bourg 1, Bourg 2 et Ormeteau) alors que le nuage de poussière a recouvert largement Aulnay,

- la population concernée se limite aux écoliers, ce qui exclut les ex-travailleurs du CMMP, les personnels enseignants, les employés communaux, les riverains...

- l'absence de prise en charge financière de l'examen de référence (le scanner thoracique) comme c'est le cas par exemple pour le dépistage du cancer du sein...

- l'absence de suivi post exposition des personnes rentrées dans le dispositif.

Ces points ont fait l'objet d'une demande auprès du directeur de l'ARS.

 

Suite au buzz médiatique du 24 novembre relatif à cette recherche de l'ARS, les appels téléphoniques affluent à l'ARS et au CMES (Centre Municipal d’Éducation pour la Santé) Louis Pasteur.

Le 2 décembre, le Centre d'Information et d'Accompagnement des Personnes Exposées à un Risque Amiante est créé à l'initiative de la municipalité d’Aulnay-sous-Bois et des associations, en collaboration avec le service de pneumologie de l’Hôpital Robert Ballanger.

Une équipe de bénévoles professionnels et associatifs s’organise en urgence pour répondre aux besoins et apporter des informations (courriers d'explication et questionnaire) aux appelants.

 

2015 Le Centre d'Information et d'Accompagnement des Personnes Exposées à un Risque Amiante se met en place. Il est abrité dans les locaux du CMES Louis Pasteur.

Ce centre a pour objet de prendre connaissance des personnes exposées, de répondre au mieux à leurs questions, préoccupations, de les soutenir, de les aider dans leur démarche d'indemnisation pour obtenir justice.

Rétrospectivement, entre 1995 et 2014, les associations ont recherché les malades pour les aider. Elles ont retrouvé 139 personnes malades de l’amiante.

 

Aujourd’hui, une permanence est ouverte le jeudi pour vous accueillir, vous écouter, vous aider...

De plus, avec les coordonnées de personnes exposées aux poussières d'amiante que vous nous transmettez et avec vos réponses au questionnaire que vous nous avez fait parvenir, vous contribuez à une co-construction du savoir de l'impact de cette pollution environnementale sur la santé des riverains de l'usine. Ce dispositif constitue une première en santé publique.

 

L'équipe du Centre d'Information et d'Accompagnement des Personnes Exposées à un Risque Amiante

 

Mars 2015

© Centre D'Information et d’Accompagnement des Personnes Exposées à un Risque Amiante / Ban Asbestos France

Ci-dessous, quelques documents édifiants :

Le CMMP pollueur a menti (voir sa lettre du 21/12/95 ci-dessous) et la préfecture a relayé le mensonge (sa lettre du 07/03/1996, également ci-dessous) : ils ont ensuite minimisé la pollution.

Lettre du CMMP du 21/12/1995

Lettre du CMMP du 21/12/1995

Lettre du la préfecture du 07/03/1996

Lettre du la préfecture du 07/03/1996

L'étude de la CIRE (Cellule Inter-régionale d'Epidémiologie) obtenue de haute lutte en 2007

Mémoire de Léa Prost : Mise en visibilité des victimes d’une pollution environnementale à l’amiante - Le Cmmp d’Aulnay-­‐sous-­‐Bois, Seine-­‐Saint-­‐Denis / Tome 1 (juin 2016)

Mémoire de Léa Prost : Mise en visibilité des victimes d’une pollution environnementale à l’amiante - Le Cmmp d’Aulnay-­‐sous-­‐Bois, Seine-­‐Saint-­‐Denis / Tome 2 : recueil de cartes (juin 2016)

La dépollution / déconstruction du CMMP en images

La dépollution / déconstruction su site a été effectuée uniquement grâce à la lutte menée par les associations :

Les autorités n'ont apporté aucune aide, pas plus que pour le recensement des victimes passées, présentes et à venir (242 en mai 2018).

Tous les documents, photos et commentaires de cette section : © Ban Asbestos France

(sauf mention spéciale)

Le CMMP en 2006 - vue du cimetière © Nicole Voide

Le CMMP en 2006 - vue du cimetière © Nicole Voide

La nouvelle cour mitoyenne de l'école en 2007

La nouvelle cour mitoyenne de l'école en 2007

La manifestation organisée par les associations le 16 avril 2005

La manifestation organisée par les associations le 16 avril 2005

La manifestation organisée par les associations le 16 avril 2005

La manifestation organisée par les associations le 16 avril 2005

En juin 2006, les associations prennent des photos édifiantes de l'état de désagrégation du toit, et de l'intérieur de l'usine.

En octobre 2006 : des matelas d'amiante chrysotile contenant une bourre d'amiante amosite (le plus toxique) sont découverts par Henri Pezerat, notre toxicologue, en façade quasiment à portée de main. Aucune des 13 expertises ne les avait repérés auparavant !

En octobre 2006 : des matelas d'amiante chrysotile contenant une bourre d'amiante amosite (le plus toxique) sont découverts par Henri Pezerat, notre toxicologue, en façade quasiment à portée de main. Aucune des 13 expertises ne les avait repérés auparavant !

A la suite, COTEBA, le maître d'œuvre, découvre un flocage d'amiante amosite proche des matelas.  Les 30 et 31 Octobre, CMMP et COTEBA décident le début des travaux, sans attendre la fin des discussions et l'avis de l'Inspection du Travail et de la CRAMIF.  L'intervention immédiate des riverains fait arrêter le chantier par l'Inspecteur du Travail et oblige à des sondages dans le sol et des mesures d'empoussièrement dans l'air qui révèlent dès les premiers coups de pelle que le sol est truffé d'amiante.

A la suite, COTEBA, le maître d'œuvre, découvre un flocage d'amiante amosite proche des matelas. Les 30 et 31 Octobre, CMMP et COTEBA décident le début des travaux, sans attendre la fin des discussions et l'avis de l'Inspection du Travail et de la CRAMIF. L'intervention immédiate des riverains fait arrêter le chantier par l'Inspecteur du Travail et oblige à des sondages dans le sol et des mesures d'empoussièrement dans l'air qui révèlent dès les premiers coups de pelle que le sol est truffé d'amiante.

Le 22 avril 2009, premier journal de chantier pour le site CMMP d'Aulnay. La municipalité a inauguré le chantier de dépollution/déconstruction sous confinement étanche de l'ancienne usine d'amiante. La parole a été donnée aux Associations et Annie Thébaud-Mony représentait le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP et Ban Asbestos France.

Le 22 avril 2009, premier journal de chantier pour le site CMMP d'Aulnay. La municipalité a inauguré le chantier de dépollution/déconstruction sous confinement étanche de l'ancienne usine d'amiante. La parole a été donnée aux Associations et Annie Thébaud-Mony représentait le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP et Ban Asbestos France.

Annie Thébaud-Mony, 22 avril 2009

Annie Thébaud-Mony, 22 avril 2009

Annie Thébaud-Mony, 22 avril 2009

Annie Thébaud-Mony, 22 avril 2009

Ce sont les études demandées par les associations qui ont révélé jusqu'à 5 600 000 fibres par centimètre carré déposées sur les charpentes.

 Septembre 2009 : enlèvement des tôles métalliques sur le bâtiment C1

Septembre 2009 : enlèvement des tôles métalliques sur le bâtiment C1

Septembre 2009 : fabrication au sol de l'échafaudage toiture du bâtiment C2

Septembre 2009 : fabrication au sol de l'échafaudage toiture du bâtiment C2

Septembre 2009 :  installation de la peau extérieure toiture du bâtiment C2

Septembre 2009 : installation de la peau extérieure toiture du bâtiment C2

Septembre 2009 : installation de la peau autour des murs du bâtiment C2

Septembre 2009 : installation de la peau autour des murs du bâtiment C2

Septembre 2009 : confinement total du bâtiment C2

Septembre 2009 : confinement total du bâtiment C2

Septembre 2009 : fabrication de l'échafaudage sur le bâtiment B

Septembre 2009 : fabrication de l'échafaudage sur le bâtiment B

Septembre 2009 : bulle sur le bât B et devant au sol enveloppe toiture du bât C1

Septembre 2009 : bulle sur le bât B et devant au sol enveloppe toiture du bât C1

Septembre 2009 : bâtiment C2 démoli / photo © monaulnay.com

Septembre 2009 : bâtiment C2 démoli / photo © monaulnay.com

Janvier 2010 : montage de l'échaufaudage bâtiment C1

Janvier 2010 : montage de l'échaufaudage bâtiment C1

Janvier 2010 : montage de l'échaufaudage bâtiment C1

Janvier 2010 : montage de l'échaufaudage bâtiment C1

Janvier 2010 :  montage de l'échaufaudage bâtiment C1 (côté impasse du Trianon)

Janvier 2010 : montage de l'échaufaudage bâtiment C1 (côté impasse du Trianon)

Février 2010 : enveloppe autour du bâtiment B (ancien atelier d'amiante)

Février 2010 : enveloppe autour du bâtiment B (ancien atelier d'amiante)

Février 2010 : échafaudage autour du bât C1 et début du bâchage intérieur (vue côté cimetière)

Février 2010 : échafaudage autour du bât C1 et début du bâchage intérieur (vue côté cimetière)

Mai 2010 : le bâtiment B a disparu et ne reste que le bâtiment C1.

Mai 2010 : le bâtiment B a disparu et ne reste que le bâtiment C1.

Mai 2010 :  sacs big-bags de produits amiantés pour la décharge

Mai 2010 : sacs big-bags de produits amiantés pour la décharge

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